Les terres gâchées :
Les habitants du Malroyaume distinguent deux types de terres gâchées. Le "Vaste" borde le Malroyaume au Sud et à l’Est, ainsi qu’au Nord de l’Ingland. Mais on trouve également ce qu’on appelle des "emprises", des zones de Wasteland à l’intérieur du Malroyaume, s’étendant sur des dizaines de kilomètres, comme la forêt de Brocklaine en Bretagne et le Wales en Ingland, ou bien larges de quelques centaines de mètres carrés seulement. Les terres gâchées sont toujours immédiatement sinistres, comme s’il en émanait une hostilité sourde, mais leurs paysages prennent des formes variées : marécages brumeux et nauséabonds, landes boueuses, étrangement glaciales, terres arides, craquelées et poussiéreuses, forêts à la luxuriance vénéneuse. C’est dans le Wasteland, notamment en zone désertique, que les vestiges de l’Hier sont les plus nombreux et les mieux conservés. Raison pour laquelle aventuriers et ferrailleurs s’y risquent, malgré tous les dangers. Car, en plus des émanations toxiques et des risques climatiques (la météorologie y est souvent capricieuse), le Wasteland est peuplé d’une faune aberrante, dont le terme générique de "fées" masque la monstruosité : hordes de mutants décharnés, essaims de Waspenders ou encore Méga isolé réservent de redoutables rencontres.
Avalon :
Cité des arts, foyer des psykers du Collégium Occidental et de leurs maisons célestes, est également célèbre pour sa Fête des Masques et pour ses tours étincelantes. Nul ne sait qui bâtit cette ville, et c’est la plupart du temps à un Prodige que l’on attribue cet exploit. Située au cœur de l’Archipel, objet de convoitises et de fantasmes, Avalon échappe pour l’instant à l’appétit des seigneurs de guerre comme à la colère des Rédempteurs, qui la considèrent comme un lieu de corruption.
Corbuse :
La cité franche des nains, est un vibrant hommage à l’habileté ainsi qu’aux connaissances architecturales et mécaniques de ce peuple. Cette citadelle tout en hauteur est véritablement la capitale de l’artisanat nain. Les produits de la plus humble de ses échoppes égalent en qualité ceux des plus grandes cités et la multitude d’ascenseurs à vapeur qui s’entrecroisent dans tous les quartiers de la ville laissent bouche bée les visiteurs les plus blasés… quand la complexité de ce réseau ne les plonge pas dans des abîmes de perplexité. Il semble que seuls les natifs de Corbuse soient capables de comprendre quelle couleur et quel numéro de cabine il faut prendre en fonction de l’heure pour arriver à la bonne destination, et la plupart des étrangers finissent par se résoudre à emprunter les interminables escaliers ou la route qui s’enroule sans fin jusqu’au sommet.
Être apprenti à Corbuse est l’assurance de recevoir l’enseignement des meilleurs… à condition d’être un nain. Les autres, faute de parvenir à emprunter les ascenseurs, sont en retard partout et perpétuellement épuisés. Cette situation, qui dissuade les étrangers de s’implanter, permet aux échoppes naines de prospérer sans commune mesure et à leurs propriétaires d’exhiber un confortable embonpoint.